Lorsque le crochet devient une thérapie

Lorsque faire des nœuds avec de la laine nous aide à défaire les nœuds dans notre tête……

Comme pour beaucoup d’entre nous, ma vie n’a pas été un long fleuve tranquille, mais elle a fini un jour par ressembler aux chutes du Niagara.

Après avoir touché le fond, il a fallu que je trouve quelque chose pour me raccrocher. Ce ne fut pas une corde, mais un fil, un fil de laine.

Crocheter est devenu pour moi une réelle thérapie.

Lorsque je broie du noir, rien de mieux que de choisir une pelote d’une belle couleur  et commencer à laisser glisser le fil entre mes doigts. Ne dit-on pas que la vie ne tient parfois qu’à un fil ? Pour moi cette expression a pris tout son sens.

Avec un simple fil, on arrive à faire de beaux ouvrages, à donner le sourire à ceux qui n’ont rien, à panser des plaies, à faire plaisir à ceux qu’on aime.

Puiser dans ses souffrances pour atténuer celles des autres avec un simple fil. Un simple fil qui nous relie à la vie et nous permet de créer un lien avec les autres.

Faire des ouvrages pour des associations nous permet de joindre l’utile à l’agréable. La sensation de donner un peu de soi pour les autres tout en se faisant du bien à soi-même.

J’ai également vu de nombreux articles ces derniers temps dans lesquels on pouvait lire que le tricot et le crochet ont des vertus thérapeutiques.

Des médecins qui étudiaient depuis 2005 les effets du tricot et du crochet sur la santé ont fait une grande découverte. Les recherches viennent de démontrer que les travaux d'aiguille répétitifs, comme le tricot ou le crochet, avaient un nombre incalculable d'effets positifs sur la santé. En effet, ils font baisser le stress, rendent les douleurs chroniques plus tolérables et renforce les défenses immunitaires.

La pratique de ce passe-temps permet de ralentir considérablement le rythme avec une concentration proche de celle du yoga. L’action calmante du tricot ou du crochet modifie la chimie du cerveau en abaissant la production cortisol (l'hormone du stress)  tout en dopant  la production de dopamine et de sérotonine,  les molécules du bien-être.

Le Dr Bendon , directeur de l ’institut du cerveau à l’école de médecine à Harvard , affirme que tricoter place le corps en mode de relaxation. 

Ce qui fait baisser la tension artérielle et le rythme cardiaque .

On est ainsi plus détendu, on lâche prise , et la vie semble moins angoissante..............du moins le temps ouvrage.

     Vive le crochet et le tricot !